Enfance en mariage ou en mobilité au Burkina : le ministère en charge des droits de l’enfant fait équipe avec Save the Children

Thursday 7 September 2017

Save the Children International (SCI) au Burkina était en audience avec la Ministre burkinabè de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille, Laure Zongo Hien, le 09 août 2017. Le mariage et la mobilité des enfants étaient au centre des échanges. Selon les rapports de l’ONG, au Burkina Faso 31,5% des adolescentes ont subi les affres du mariage forcé et 1725 enfants ont été comptabilisés comme étant en mobilité de 2015 à 2016.

Accompagnée par l’équipe de plaidoyer et communication de SCI, la Directrice a fait un aperçu des actions de Save the Children en faveur des enfants avant de mettre l’accent sur le mariage et la mobilité. Présents dans 6 régions au Burkina Faso, Save the Children Burkina met en œuvre 2 projets régionaux financés par l’Union Européenne sur la migration (l’un sur le renforcement des acteurs étatiques dans l’utilisation d’une base de données sur la migration et le second sur l’accompagnement des jeunes en mobilité) et a débuté son action de plaidoyer contre le mariage précoce au Burkina, grâce à l’appui du gouvernement finlandais (projet PIEREF), du gouvernement danois (DANIDA) et potentiellement du Canada.

La Ministre a félicité Save the Children pour tous ces efforts et invité tous ses services techniques présents à la rencontre, à collaborer étroitement avec SCI pour pérenniser les acquis des différents projets. Elle a encouragé la Directrice pays et son équipe à continuer dans cette lancée et à impliquer les autres acteurs de protection de l’enfant afin que tous nous concourrions à améliorer la protection des enfants au Burkina Faso.

C’est donc sans hésitation que la Ministre a confirmé sa participation personnelle à la rencontre de haut niveau pour la fin du mariage des enfants en Afrique de l’ouest en octobre prochain à Dakar. Elle s’est également engagée à accompagner le suivi des accords bilatéraux pour la lutte transfrontalière avec la mise en place d’un tableau de bord pour le suivi des différents accords, voir l’état de mise en œuvre et chercher les leviers pour une synergie d’action avec les pays voisins sur les questions de migration.  Ce dernier point vient en appui au plaidoyer du Projet Régional d’Appui aux Enfants et Jeunes travailleurs Migrants (PRAEJEM), que Save the Children International exécute au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Mali, depuis mars 2015, avec l’appui financier de l’Union Européenne.