Projet de protection sociale PROMIRIAN: le comité de pilotage prend le pouls des activités terrain et échanges avec les bénéficiaires

Après plus d’une année de mise en œuvre du Projet multisectoriel intégré de résilience des ménages pauvres et très pauvres face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les provinces septentrionales de la Boucle du Mouhoun (PROMIRIAN) financé par l’Union Européenne pour moins de 3 ans, le comité de pilotage a effectué une sortie terrain du 26 au 28 septembre 2018. La mission était composée du chef de la délégation de Terre des hommes, de la Directrice Pays de Save the Children Burkina, de la Directrice du GRET, du coordonnateur du consortium, du chargé de recherche de IPA, du coordinateur de Wupakuwe (partenaire de mise en œuvre) et du chargé de suivi et évaluation de l’inter consortia. La mission s’est rendue dans le village de Ouri dans la province de Sourou et à Tiémé dans la Kossi.

Cette mission a permis aux membres du Comité de Pilotage de toucher du doigt les acquis et les difficultés du projet à travers des échanges directs avec les bénéficiaires des différents paquets d’activités. Les bénéficiaires rencontrés ont saisi l’occasion pour témoigner leur reconnaissance au consortium PROMIRIAN pour son action qui a produit des effets bénéfiques dans leur vie. Ainsi Siaka KONE, père de 12 enfants à Tiémé dans la Kossi, expliquait qu’il a reçu de SCI du cash (20.000FCFA (~40€) /mois pendant 4 mois) pendant la période de soudure, cela lui a permis d’acheter des vivres pendant cette période et donc de ne pas être obligé de cultiver dans le champ d’un autre. Il a donc ainsi pu cultiver son propre champ avec les semences améliorées données par Tdh et de s’occuper de ses poules, dons du projet. Avec le cash il a également pu appuyer la scolarité de ses enfants et il a espoir en l’avenir car il attend sa récolte et les produits de son élevage pour subvenir à ses besoins. Issa BARRO, habitant de Tiémé et bénéficiaire d’un noyau de volailles composé de 8 poules et d’un coq, appuyé par Tdh, l’exprime en ces termes : « quand quelqu’un t’aide, il est important que toi-même tu fasses un effort pour réussir ». Bien résolu, monsieur BARRO arrive désormais à subvenir aux petits besoins financiers de sa famille. Noufou OUEDRAOGO quant à lui est bénéficiaire des activités Cash For Work mis en place par Save, dans le cadre de la réalisation d’un bouli (mare aménagée). Il trouve les activités du projet très pertinentes, estimant que les ouvrages réalisés offrent d’énormes opportunités aux populations. En exemple, il explique que les boulis permettent « d’abreuver le bétail de 6 villages. Avant, les hommes et les animaux buvaient dans le même point d’eau. Aujourd’hui, tout est différent » En retour du travail abattu, il a reçu la somme de 25 mille F CFA pendant les quatre mois de durée des travaux et du matériel de cash for Work. Tamboura Awa, 41 ans, est pour sa part bénéficiaire d’une parcelle dans le jardin maraîcher de Ouori. Elle se dit satisfaite de sa production hivernale. De ces trois récoltes d’aubergines, elle a obtenu successivement 3 500, 7 500 et 6 000 FCFA qui lui ont permis de préparer la rentrée scolaire de ses enfants en achetant fournitures et habits. Les produits ont aussi servi à satisfaire les besoins alimentaires du ménage.          

Après le contact avec la réalité terrain, la mission du comité de pilotage a tenu une réunion de débriefing qui a servi de cadre d’échange sur les forces et les faiblesses constatées sur le terrain, ce qui permettra d’envisager des solutions palliatives.

Lassana BARY

Advocacy & Communication Officer