Projet Regional d’appui aux enfants et jeunes travailleurs migrants (PRAJEM)

Sunday 24 July 2016

La mobilité des enfants et des jeunes en Afrique de l’Ouest reste une question préoccupante pour les acteurs de la protection des enfants. Enfin de prendre en charge de façon optimum ces cas de mobilité, Save the Children avec l’appui financier de l’Union Européenne met en l’œuvre le projet d’appui Régional d’Appui aux Jeunes et Enfants Migrants – PRAJEM – Au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Mali.  Une  bonne coordination, un renforcement du système de protection des enfants et une meilleure prise en charge des enfants en mobilité entre ces différents pays d’une part et à l’intérieur de chaque pays d’autre part, nécessite une façon commune de travailler, d’où la nécessité de concevoir des outils harmonisés de procédures de gestion de cas.

Du 22 au 24 juin 2016 s’est tenu à Bobo Dioulassso, Burkina Faso un atelier  régional d’élaboration et d’adoption du document « Harmonisé » de procédures de gestion de cas. La cérémonie d’ouverture a été présidée, par la  représentante de la direction régionale de l’action sociale et de la protection familiale du Burkina Faso, Mme Solange Somé, qui a n’a pas hésité a précisé que « s’il existe bien de solutions pour éradiquer ou réduire le phénomène de mobilité des enfants, il serait encore plus important de comprendre les raisons qui poussent ces jeunes et enfants à la mobilité. » Une interpellation forte à tous ces participants composés des enfants, des acteurs clés de la protection, des enfants eux même, des acteurs de la société civile et des représentants de l’Etat des trois pays membres de PRAJEM.

Cet atelier axé sur l’élaboration d’un document qui tracera les sillons du processus de gestion de cas des enfants en mobilité fait partir des actions mandataires contractualisées avec le partenaire financier l’Union Européenne.

«  Par rapport aux objectifs et la bonne volonté du partenaire financier et conformément aux exigences de travail de Save the Children, nous devons faire plus attention à la mobilité des enfants et jeunes. Nous ne luttons pas certes contre la mobilité de ces jeunes mais nous devons faire en sorte que chaque enfant qui se bouge, bouge  avec tous ces droits en toute sécurité.  Nous devons pouvoir apporter une meilleure réponse à tous les enfants victimes des effets pervers de la mobilité et pour cela il fallait sortir d’un cadre globalisant de procédures de gestion de cas pour concevoir un outil spécifique qui permettrait aux trois pays de travailler en synergie et apporter de bonnes réponses aux problèmes de mobilité des enfants et des jeunes. » Ousmane Sanogo, coordonnateur Protection enfant Save the Children Mali

Le déroulement des travaux

Pendant trois jours Les acteurs clés de la protection des enfants du Burkina Faso, de la Cote d’Ivoire et du Mali ont travaillé à l’élaboration du document de gestion de cas. Sous la coordination du coordinateur régional PRAJEM, Curutchet Diego, réunis en petit groupe les participants ont travaillé dans une bonne ambiance sur un draft de document de base. « Ce draft de  document de base  est la synthèse de plusieurs expériences, plusieurs documents de gestions de cas tant au niveau du Burkina Faso que du monde entier » Son Aboubacar, chef de projet PRAJEM au Burkina Faso. Travailler donc sur un tel document qui avait l’aval des trois pays a permis de faciliter les travaux d’équipe ponctués de rapport de fin de journée et de validation partielle à chaque étape.  Les trois jours de durs labeurs ont été sanctionnée par la naissance d’un beau document de procédures de gestions de cas qui permettra aux trois pays de travailler en synergie et d’avoir les même standards de qualité dans la procédures de gestion de cas des enfants en mobilité à l’intérieur de chaque pays et entre les différents pays.

Cet atelier a été l’occasion pour Save the Children de faire le lien  avec la campagne « EveryLastChild »  et de rappeler aux membres du projet PRAJEM, la nécessité d’être des citoyens augmentés et d’avoir des projets connectés. Les nouvelles technologies d’informations ont aussi été à l’honneur de cet atelier afin de permettre une meilleure visibilité des actions et sensibiliser à travers les medias sociaux et de nouvelles méthodes de mobilisations.

Des recommandations

A la fin de cet atelier, les participants ont proposé et approuvé la mise en place d’un comité technique de quatre membres et la vulgarisation dans les brefs délais des outils de gestions de cas harmonisés.

« La prochaine étape sera la vulgarisation du document harmonisé auprès de tous les acteurs qui agissent dans la protection des enfants, une formation des acteurs terrains des différentes structures intervenant dans la protection. La conception d’une base de données électronique permettra de connaitre d’une part en temps réel les problèmes qui entrainent la mobilité des en enfants, les risques et les problèmes auxquels ils font face, les solutions qui ont été apportées et d’autre part d’évaluer la suffisance des réponses apportées et le nombre d’enfants en mouvement à l’intérieur et à l’extérieur des pays. » Son Aboubacar chargé de projet PRAJEM, Burkina Faso

 

Au sortie de cet Atelier :

Diego Curutchet, coordonnateur Régional PRAJEM traduit toute sa satisfaction ; une bonne ambiance et une dynamique de collaboration qui ont permis d’atteindre de beaux résultats

« L’un des enjeux importants d’un tel atelier était le mécanisme de coordination tant au niveau national qu’au niveau transnational. A la difficulté d’avoir des outils harmonisés au niveau national s’ajoute le besoin de coordination entre trois pays. Ce document harmonisé facilitera la collaboration visée entre les acteurs clés des trois pays le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mali. »

Nous sommes partis d’un constat qu’il avait assez de procédures de gestions de cas de cas dans les pays d’intervention du projet PRAJEM. En effet, autant d’organisations, autant de procédures ; autant de structures étatiques autant de procédures. Il était donc nécessaire de mutualiser toutes ces expériences et procédures pour produire un document commun à tous ces pays pour une prise en charge adéquate des enfants » Son Aboubacar, Chef de projet PRAJEM au Burkina Faso

Balla Diarra direction de la promotion de l’Enfant et de la famille au Mali,