Save the Children se préoccupe de la situation des enfants de Seytenga
Dans la nuit du 11 au 12 juin, des hommes armés ont fait irruption dans la commune rurale de Seytenga dans la région du Sahel. Selon le gouvernement, à la date du 16 juin, l’attaque aurait occasionné au moins quatre-vingt-six morts, et entrainé le déplacement de 14 256 personnes.
Save the Children témoigne sa compassion à l’ensemble des familles endeuillées et exprime sa profonde préoccupation face à cette montée des violences qui affectent les populations civiles et particulièrement les enfants. « Il est inacceptable que ces innocents continuent de perdre la vie ou d’être témoins et victimes de ces violences auxquelles ils sont absolument étrangers », a indiqué le Directeur Pays de l’organisation.
Les enfants sont ceux qui paient le plus lourd tribut, quels qu’en soient la nature, l’ampleur et les acteurs d’une situation de conflit. Ce qui s’est passé à Seytenga est un incident de plus qui vient s’ajouter à la liste des violences commises à l’encontre des enfants depuis le début de la crise. Mais, il s’agit également d’une situation qui nous interpelle individuellement et collectivement sur les efforts à déployer afin de s’assurer que les enfants bénéficient de protection, condition minimale pour leur épanouissement.
Quand l’on sait qu’ils représentent environ 62% des personnes contraintes de fuir les violences avec près de 23% d’entre eux qui ont moins de 5 ans, ce nouvel incident déplorable vient augmenter, le nombre d’enfants déplacés internes qui courent le risque de ne plus aller à l’école, d'être plus exposés à l'insécurité alimentaire, aux abus et violences, et de ne pas bénéficier de la protection dont ils ont besoin comme dans un environnement protecteur tel qu’un foyer stable ou une structure éducative.
Si rien n’est fait en urgence et si les attaques continuent, c’est une génération entière qui sera prise au piège, sans opportunités d’avenir.
Comme le disait la fondatrice de Save the Children, « Toute guerre est une guerre contre les enfants ». Cela doit cesser au plus vite.