Trois ténors de la musique au Burkina Faso, au Niger et au Mali s’unissent pour demander le retour à l’école de plus de 700 000 enfants dans leur pays

Wednesday 8 September 2021

 

Ce magnifique projet a été rendu possible grâce à l’engagement et à l’accompagnement de ces trois talentueux artistes, militants convaincus. Ensemble et collectivement, ces personnalités du monde musical ont décidé d’associer leurs voix à celles des enfants, notamment ceux présents dans des zones d’insécurité et qui souhaitent ardemment regagner le chemin de l’école. A travers ce featuring de haute facture, la voix des enfants sonne plus que jamais à la veille de la rentrée scolaire 2021-2022, marquée par un double défi sécuritaire et sanitaire.

En cette Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques, il s’agit d’emmener les Etats à passer à des actions concrètes suite à leurs engagements contenus dans la Déclaration sur la sécurité dans les écoles[1]. Le titre « Je veux retourner à l’école » donné à ce featuring fait écho de la voix de ces centaines de milliers d'enfants rencontrés sur le terrain et qui encore, cette année, sont inquiets d’être privés de leur droit fondamental d’aller à l’école à cause de l’insécurité dans la région du Sahel Central.  Ces enfants voudraient rappeler à ceux qui ont le pouvoir de changer ou de faire changer les choses, que c’est maintenant qu’il faut agir, car le droit à l’éducation est un droit fondamental pour chaque enfant.

La situation sécuritaire au Sahel central s’est dégradée ces dernières années avec la recrudescence des attaques armées faisant de nombreuses victimes civiles avec un total de 1,9 millions de déplacés internes y compris des enfants dans les trois pays. A ce jour, près de 3864 écoles sont fermées au Niger, au Mali et au Burkina Faso à cause des conflits armés, laissant en rade plus de 700 000 enfants et 19 000 enseignants.

Malheureusement de nombreux enfants n’auront plus la chance de retourner à l’école. Désormais, ils sont encore plus exposés à plusieurs formes de violences et d’abus tels que le mariage forcé, le travail forcé, les violences basées sur le genre ainsi que le risque d’être enrôlées par les groupes armés. Déjà, au Burkina Faso, au Mali et au Niger, 1 enfant sur 2, de 6 à 14 ans ne va pas à l’école à cause des problèmes structurels que connait le système éducatif, ainsi que la pauvreté endémique qui caractérise la plupart des ménages dans ces pays.

   « Pour ces milliers d’enfants, victimes innocentes d’une situation qu’ils n’ont ni voulues, ni causé, il ne leur reste plus que ce cri de cœur : « Je veux retourner à l’école ».  Nous avons très souvent entendu cette demande des enfants en situation d’urgence. L’école reste pour eux l’endroit le plus sûr.  Il est plus que nécessaire d’engager des actions à tous les niveaux afin de sauver toute une génération privée d’éducation pour cause d’insécurité. » a dit Benoit DELSARTE Directeur Pays de Save the Children - Burkina Faso, l’organisation qui a appuyé ce projet musical.

Save the Children International, outre ses activités sur le terrain en faveur de la promotion et la défense des droits fondamentaux des enfants, a lancé le 06 septembre une campagne mondiale dénommée « Safe back to school » pour promouvoir le droit à l’éducation pour tous les enfants en dépit des contraintes sécuritaires et sanitaires.

En dépit des efforts consentis par les gouvernements de ces pays à travers les ministères de l’Education, pour assurer la continuité de l’éducation dans un tel contexte, il en faut encore d’avantage pour permettre à chaque enfant une éducation continue, de qualité et résiliente aux chocs externes. Pour Save the Children, il est primordial de créer des conditions capables de garantir à tous les enfants, notamment les enfants affectés par l’insécurité, la possibilité de retourner à l’école et d’apprendre sans craindre pour leur sécurité.

Pour y parvenir, l’organisation recommande :

  • Le renforcement des mesures déjà prises par les différents gouvernements dans le cadre de leurs plans respectifs de riposte à la pandémie de COVID19 pour favoriser un environnement d’apprentissage sain, sécurisé et protecteur pour tous les enfants.
    • L’assurance par tous les gouvernements que tous les enfants restent en sécurité et en bonne santé lorsqu'ils retournent à l'école. Cela inclut la mise en œuvre diligente de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles (SSD) en facilitant la création du comité directeur de la SSD.
    • L’intégration d’une composante spécifique de santé mentale et de soutien psychosocial (MHPSS) dans les programmes d'enseignement pour prendre en charge l'impact psychologique subi par les enfants qui ont été témoins de certaines atrocités.
    • La poursuite des efforts par les Etats pour la réouverture des écoles fermées afin de permettre aux élèves d’y retourner et commencer normalement leur année scolaire.

FIN

Pour toutes vos demandes d’information complémentaire ou demandes d’interview contactez :

 

Jacques BOUDA Jacques.Bouda@savethechildren.org   Tel : +226 51 51 14 33

Save the Children Burkina Faso


[1] La déclaration sur la sécurité des écoles inspire des bonnes pratiques existantes et fournissent des orientations destinées à réduire encore l'impact des conflits armés sur l'éducation. https://burkinafaso.savethechildren.net/sites/burkinafaso.savethechildren.net/files/library/fr_safe_schools_declaration.pdf