Burkina Faso : les parlementaires s’engagent à défendre les droits des enfants et jeunes en mobilité

Sunday 3 December 2017

 

Save the Children International (SCI) Burkina Faso a rencontré les parlementaires burkinabè le 28 septembre 2017, à Ouagadougou. À cette occasion, SCI a invité les députés à faire du droit des enfants et jeunes en mobilité une priorité, l'inscrire dans les textes de lois du Burkina Faso et augmenter le budget national en leur faveur. À travers son Projet Régional d’Appui aux Enfants et Jeunes travailleurs Migrants (PRAEJEM) au Burkina Faso, l’ONG leader en protection des droits de l’enfant a révélé aux 14 députés de deux réseaux parlementaires ses réalisations en faveur des enfants et jeunes en mobilité.

Il s’agit du Réseau des Parlementaires sur le Droit des Enfants (REPRODEN) et du Réseau des Parlementaires Burkinabè pour les Droits Humains (RPBDH). Le ministère en charge des droits de l’enfant, des partenaires du monde de l’enfant et de la migration tels que Terre des Hommes (TDH), l’Association Tié (partenaire de mise en œuvre de PRAEJEM au Burkina Faso) et l’Organisation Mondiale pour la Migration (OIM) étaient également présents.

La rencontre a été ponctuée de communications sur les résultats à mi-parcours du projet PRAEJEM, la présentation des accords Burkina-Côte d’Ivoire et Burkina-Mali sur la traite des enfants, l’approche mobilité et les facteurs de risques liés à la mobilité. Les participants ont signé une résolution à la fin de la rencontre. Cette résolution stipule ce qui suit : « Nous, députés du REPRODEN et du RPBDH prenons l’engagent d’élaborer un mémorandum pour l’intégration de la mobilité des enfants dans les politiques et programmes de développement du Burkina Faso d’ici la fin de l’année 2018 ».

Chaque présentation a été suivie d’échanges. À ce niveau, les participants n’ont pas manqué d’idées. À la question des savoir ce qui amène les enfants et jeunes en mobilité, les uns et les autres ont évoqué la pauvreté, l’effet de mode, l’ignorance, la recherche d’un mieux-être, la recherche du trousseau de mariage, les mariages forcés… Ils n’ont pas manqué de proposer aussi des solutions à ces fléaux.

Le chef du Projet PRAEJEM, Son Aboubacar, qui a communiqué sur les facteurs de risques liés à la mobilité a fait voir aux parlementaires, les dangers d’une migration non encadrée. Selon lui, le manque d’encadrement, de documents, d’abris, d’emploi, etc., met l’enfant et le jeune migrant en danger et l’expose à la drogue, au terrorisme, à l’"enfance microbe", etc. Un député a même dit avoir été victime des "enfants microbes" qui sont déjà à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso selon les témoignages.

À la question de savoir si quelque chose peut être fait, les députés se sont engagés sans hésiter, à s’impliquer dans tous les combats sur la mobilité des enfants. « Nous félicitons Save the Children et ses partenaires pour ce qui est déjà fait sur le sujet de la mobilité des enfants et jeunes et nous nous engageons à apporter notre contribution à cette mission de longue haleine », a dit la présidente du REPRODEN au nom des deux réseaux. Les participants ont félicité l’initiative de Save dans la mise en œuvre de PRAEJEM, et ont souhaité aller toucher du doigt les réalités du terrain des enfants et jeunes travailleurs migrant afin de mieux élaborer leur mémorandum.

Tiabrimani NADINGA,

Consultant Communication et Plaidoyer PRAEJEM