19 AOUT, JOURNÉE MONDIALE DE L’AIDE HUMANITAIRE : SAVE THE CHILDREN APPORTE UNE CONTRIBUTION SIGNIFICATIVE POUR RÉPONDRE AUX BESOINS FONDAMENTAUX DES ENFANTS AU BURKINA FASO
Le 19 août de chaque année est célébrée la Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire. Cette journée est dédiée à la mémoire des acteurs humanitaires qui travaillent pour le bien-être des communautés affectées et particulièrement ceux, qui ont perdu leur vie dans l’accomplissement de leur mission. Cette journée est également le lieu de sensibiliser le public burkinabé aux activités humanitaires et à l’importance de la coopération en vue de répondre aux besoins des personnes affectées par les crises humanitaires.
Selon le plan national de réponse humanitaire, à la date du 31 mars 2023, les données du Secrétariat Permanent du Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (SP/CONASUR) font état de 2 062 534 Personnes Déplacées Internes (PDI), dont 47,25 % d’hommes, 52,75 % de femmes et 58,50% d’enfants. Au même moment, à la date du 30 juin 2024, il est enregistré le retour progressif de plus de 770 000 personnes issues de 120 000 ménages.
Faut-il encore le rappeler, la crise que traverse le Burkina Faso affecte essentiellement les enfants, qui représentent presque 60% des déplacés. Une situation qui confirme le triste constat de Eglantyne Jebb, fondatrice de Save the Children : « Toute guerre est une guerre contre les enfants ». Du fait de leur vulnérabilité naturelle, les enfants sont les plus touchés dans les situations de crise humanitaire remettant ainsi en cause leurs droits les plus fondamentaux.
Selon le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA), le nombre de personnes en situation de besoin et ciblées a quasiment quadruplé au Burkina Faso entre 2016 et 2024. En 2024, l'analyse des besoins humanitaires a estimé que 6,3 millions de personnes sont dans le besoin dont 3,8 millions de personnes ciblées[1] parmi lesquelles, 25 % sont des femmes, 55 % des enfants et 15 % des personnes handicapées.
Face à cette situation, Save the Children apporte une réponse multisectorielle pour soulager les enfants affectés. Cela inclut des interventions sur l’éducation en situation d’urgence, la santé/nutrition, la sécurité alimentaire, la protection, etc. Par exemple, nos interventions en éducation permettent à de nombreux enfants de regagner le chemin de l’école et espérer réaliser leur rêve. C’est le cas de Bouba[2], 9 ans, qui raconte comment il a intégré un centre Stratégie de Scolarisation Accélérée - Passerelle (SSAP) mis en place par Save the Children dans la région du Sahel : “Je me rappelle que nous avons marché de Mansila à Sebba (...). Un jour j’ai vu que certains enfants allaient apprendre à lire comme à l’école dans un centre tout près de chez nous. Je les ai suivis. Lorsque j’y suis allé, notre monitrice est venue parler avec la famille. J’ai continué à aller au Centre car ma grand-mère me disait qu’elle n’a pas les moyens pour soutenir ma scolarisation, pourtant au Centre on ne paie rien et j’avais la chance d’apprendre à lire et à écrire comme à l’école ! D’ailleurs c’est grâce au Centre que je sais lire et calculer. Je sais nommer les couleurs et compter. Cela me fait plaisir ! Je travaille bien à l’école car j’ai envie de réussir ! Je veux réussir pour aider ma grand- mère, et je réussirai si je viens à l’école et que je travaille bien !”
En termes de réponse à la crise alimentaire, nos programmes contribuent à soulager les familles affectées. « Une fois déplacé à Ouahigouya avec ma famille, j’ai été inscrit sur la liste des personnes déplacées internes au niveau des services de l’Action Sociale. C’est ainsi donc que nous avons été contacté par les membres de l’équipe du projet Road To Recovery[3] pour bénéficier d’une aide alimentaire. Cette aide, nous l’avons reçue à trois reprises. Elle était composée de riz, de haricot, d’huile et du sel. Nous mangeons bien désormais, les enfants surtout », témoigne Ali[4], un chef de ménage déplacé à Ouahigouya.
Alors que nous célébrons ce 19 août la Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire, nous devons tout mettre en œuvre pour éviter que les enfants ne souffrent de faim et de malnutrition, ni maintenant ni dans l'avenir. Pour ce faire, les acteurs devraient continuer à unir leurs forces, et à s’engager à mobiliser les ressources nécessaires pour dérouler efficacement les programmes au profit des communautés, particulièrement des enfants.
En rappel, en 2023, les interventions humanitaires de Save the Children au Burkina Faso avec l’appui de nos partenaires financiers ont touché plus de 570 000 personnes, dont environ 380 000 enfants et 190 000 adultes. Nos interventions pour le compte de l’année 2024 sont en cours et contribuent à accompagner le gouvernement dans la réponse à la crise qui affecte les communautés, surtout les enfants. Au cours du premier semestre, nous avons pu dénombrer environ 48 000 bénéficiaires directs touchés par nos interventions, dont plus de 33 000 enfants (soit plus de 70% des cibles atteintes).
[1] https://reports.unocha.org/fr/country/burkina-faso/
[2] Nom d’emprunt
[3] En français, a Voix du Relèvement (un projet mis en œuvre par Save the Children dans les régions du Nord et du Centre-Nord)
[4] Nom d’emprunt